Les Jeux Olympiques laissent leur héritage à Paris. Le périphérique à 50 km/h doit en faire partie.

Le périphérique est l’autoroute urbaine la plus fréquentée d’Europe, avec un million de trajets par jour. Problème : un demi-million de personnes vivent à proximité du périphérique, dans un air deux fois plus pollué que les autres Français·es. Les Écologistes défendent la pérennisation des solutions testées lors des JO : abaissement de la vitesse et file réservée, pour moins de pollution et de bruit, et plus de fluidité. 

Les conséquences sanitaires et sociales du périphérique sont graves : 500 000 personnes, soit l’équivalent de la ville de Lyon, dont des populations des plus précaires, respirent un air deux fois plus pollué que toutes les autres populations urbaines de France… dans un bruit qui dépasse de jour comme de nuit les 70 à 80 décibels. 

Abaisser la vitesse à 50 km/h

Face à la pollution, la droite ne répond que par l’électrification du parc automobile, Or c’est bien insuffisant : quasiment la moitié des particules fines provient du freinage. Pour diminuer le bruit et la pollution, une seule solution : abaisser la vitesse, ce qui fluidifie le trafic et donc diminue les freinages et accélérations, les plus grandes causes de pollution. Les gains de sécurité et de santé sont énormes, tandis que les temps de trajet n’en seront en moyenne pas plus longs : la vitesse moyenne sur le périphérique est de toute façon de 39 km/h. 

Comme aux JO, réserver une voie aux taxis et covoiturage

 Dans 80 % des cas, les voitures ne transportent qu’une seule personne. L’ouverture d’une voie de covoiturage tombe donc sous le sens. Nous devons nous approprier le périph autrement, en faire un axe de développement des mobilités durables, à commencer par les taxis et le covoiturage. Les voies Paris 2024 réservées aux  JOP ont prouvé leur efficacité cet été : pérennisons-les !

Une ville respirable où on se déplace autrement

La transformation du Boulevard Périphérique en boulevard urbain est notre objectif, cela s’inscrit dans une politique globale de mobilité, alliant transports en commun, vélo et marche à pied. Grâce au travail des écologistes à la Mairie de Paris, notamment de David Belliard adjoint à la voirie et Dan Lert adjoint au Plan Climat, le mode de déplacement vélo + marche a explosé à Paris (65 %) et entre Paris et petite couronne (21 %). Et cela s’est vu pendant les JOP ! Osons réaliser un monde où Paris respire et les familles et travailleur·ses rejoignent petite couronne et arrondissements à pied ou à vélo. L’envie de mobilité active en Île-de-France et à Paris est là, soyons à la hauteur !

Charlotte Nenner et Antoine Alibert, co-secrétaires des Écologistes Paris Maxime Crosnier, porte-parole